Assemblée citoyenne :
« Quelle humanité voulons-nous être ?, un projet pour l’art, la culture et l’information ».
Isa. introduit l’assemblée. Le développement artistique et culturel est-il un objectif d’intérêt général ?, la culture est-elle moteur de transformation sociale ?, la culture est-elle un droit fondamental ?
Les premières interventions soulèvent la place et la situation de l’éducation artistique, plus généralement des arts plastiques à l’école, au collège et au lycée. Un exemple des conséquences de la « purge » des postes illustre la complexité d’intervention d’une seule enseignante sur trois collèges ruraux. Pour ne pas réduire la culture à la seule question de l’art, rappel judicieux est fait de l’abandon pur et simple de l’histoire dans les classes scientifiques.
Unanimité dans la salle : l’école, avec un grand E, demeure le lieu de correction des inégalités d’accès à la culture.
Avec les nouvelles technologies de l’information, l’accès à la culture n’a jamais été aussi simple. Toutefois, sans formation, sans clefs, sans code, difficile de porter un regard critique, de développer son esprit critique. L’école s’affirme donc bien comme le lieu de l’accès aux clefs et aux codes de compréhension de l’art.
Transition « théorique », des interventions nuancent culture et production de culture, art et production de l’art, le donner envie, la production artistique.
Sans surprise, dans le contexte libéral, la culture n’échappe pas aux lois du marché. Standardisée, nivelée par le bas, la culture peine à la création artistique et à l’action culturelle, avec la conséquence de citoyens transformés en consommateurs. Passée en force, « TINA (There Is No Alternative)» oblige, l’économie s’impose à tous comme élément constant de l’information et des discussions populaires, le « parler fric » ne laisse pas de place au « parler culture ».
Le propos s’engage alors sur l’éducation populaire, les pratiques amateurs. La création existe. La question importante du temps disponible aux loisirs et aux pratiques culturelles, pose, d’un double point de vue, personnel ou citoyen, le statut du bénévole dans la vie associative. Temps de travail, temps culturel : quel « ratio » ?
Travail, lieu de travail, l’art est présent dans les entreprises. L’histoire sociale et le patrimoine ouvrier ne sont pas à détacher du patrimoine culturel.
Puis, la gueulante d’un artiste : « quant au choix de la ville de Cahors d'augmenter la liste des œuvres de Henri Martin au Musée, car là s'illustre bien ce qu'on appelle un choix politique dans ce qu'il a de stratégique, avec pour résultat en définitive de tomber une fois de plus dans les pièges du monde touristique marchand. La "culture" comme dernier argument pour sauver la marchandise ! ».Un autre artiste présent : « Plutôt que d’aider les morts, mieux vaudrait aider les vivants ! ».
« L’Humain d’abord ». Pas de liberté et d’épanouissement sans émancipation culturelle. Changer les choses, viser à l’émancipation de tous et à l’épanouissement de chacun, faire de chacun l’acteur de son propre destin.
« L’Humain d’abord ». Urgent pour le Front de Gauche de redonner un nouveau souffle à la liberté d’expression, à la création artistique, à l’action culturelle et aussi à la libre circulation des informations, à la production, à la diffusion des savoirs et leur appropriation par le plus grand nombre.
JLC